Festival d'Anjou 2013 : le cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht

Jeudi 4 juillet. Deuxième spectacle en compétition, Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht, une épopée humaniste jouée par la compagnie Orten. La pièce commence par un brouhaha à n’y rien comprendre. Les comédiens se mettent d’accord et décident de nous raconter une histoire en la jouant. Dans la première partie de l’histoire, le gouverneur Abaschvili est assassiné par des révolutionnaires. Sa femme prend la fuite en laissant derrière elle son enfant, Michel. Groucha, fille de cuisine du palais, le recueille et fuit avec lui pour le protéger des révolutionnaires. Leur périple à travers le Caucase dure deux ans. Elle arrive enfin chez son frère qui lui offre l’hospitalité mais il lui dit qu’elle ne peut pas avoir un enfant si elle n’a pas de mari. Seulement, elle a offert son cœur et son amour à Simon Chachava, parti à la guerre. Son frère lui conseille de se marier avec un homme sur le point de mourir, ce qu’elle accepte. Une fois la guerre terminée, le mari mourant reprend vie, Simon Chachava revient auprès d’elle et la mère biologique de Michel veut  le récupérer. Dans la seconde partie, nous faisons connaissance avec le juge Azdak, homme du peuple choisi pour rendre justice, à sa manière bien sûr. Nous le voyons résoudre diverses mésententes avant qu’il ne s’occupe du cas du petit Michel. À qui rendra-t-il l’enfant ?

Ce spectacle peut laisser perplexe, les spectateurs peuvent être gênés par moment. Quelques longueurs sont rattrapées par l’acteur, Florent Guyot, incarnant un Azdak plus vrai que nature. Il est fort possible qu’il obtienne le prix du meilleur acteur. 

Les membres du jury ont vu cinq spectacles différents et vont devoir attribuer trois prix : celui du jury de professionnels, celui du meilleur comédien et celui du jury de jeunes. Le prix du jury de professionnels est enfin tombé… Il est décerné au spectacle le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht. De plus, le jury a aussi récompensé l’acteur, Florent Guyot jouant le juge Azdak, en lui attribuant le prix du meilleur comédien. Un prix qu’il mérite. Quant au prix du jury de jeunes, ils ont choisi le Porteur d’histoire d’Alexis Michalik. Encore une fois, nous avons eu de la chance en sélectionnant ces deux spectacles. Ces deux œuvres méritaient d’être récompensées même si nous ne pouvions pas voir les trois autres pièces de ce concours. Bon cru en cette année 2013 pour le Festival d’Anjou et vivement celui de l’an prochain !