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si les choses m'étaient contées
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21 août 2012

Festival Premiers Plans 2012

 

premiers plans 2012

Aujourd’hui, c’est une grande première. J’assiste pour la première fois à une lecture de scénario. Je suis, à la fois, très enthousiaste et peu sûre de ce que je vais trouver. En effet, trois scénarii vont être lus. Une fois installée sur mon siège, j’attends que la lecture démarre. Le premier scénario lu par Hélène Raimbault, une comédienne, débute. Je veux me laisser bercer par l’émotion des mots et la puissance de mon imaginaire mais je ne suis pas enchantée par l’histoire touchante de Souleymane. Je n’ai qu’une hâte, c’est de passer au scénario suivant. Cette fois-ci, trois lecteurs s’installent sur la scène, un comédien, Céline Sallette, comédienne et présente dans le jury du festival et Nadège Loiseau, auteur de ce texte. La lecture commence. Et là, ni une ni deux, je suis happée par l’histoire pleine d’humour. Je ne vois pas le temps passer en compagnie des personnages et des lecteurs de Locataire. Ensuite, la lectrice du premier scénario se réinstalle sur scène et commence à lire. Le début de l’histoire est haletant, dans une veine science-fictionnesque mais je sens mon attention diminuer au fur et à mesure. Je voudrais déjà connaître la fin de ce texte hors du commun. Scène 20, 21, 22… mais quand cela s’arrête-t-il ? Enfin le mot fin apparaît, me laissant perplexe sur ce Zoo. J’ai pourtant bien apprécié le début mais l’histoire est trop longue, elle manque d’intensité et d’humour. Pour une première, je suis contente que ce soit pour une lecture de trois courts métrages. Imaginez-vous, écouter pendant trois heures un scénario de long métrage qui ne vous transporte pas ?

 

Dimanche. Démarrage des festivités à 10h30 aux Variétés pour découvrir un court et un long métrage en compétition. Cross ou l’histoire de quelqu’un qui court. Après quoi, après qui ? Je n’en sais rien. Je crois que je suis passée à côté. Cela ne présage rien de bon pour le long métrage. Et si cela ne plait pas ! La lumière se rallume puis s’éteint de nouveau. Place au long métrage ukrainien, La Terre outragée. L’histoire démarre au 26 avril 1986 au moment de l’explosion des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl. C’est l’histoire de divers personnages réunis autour de cette catastrophe. C’est dans le village de Pripiat que l’on découvre d’abord Anya, jeune mariée qui voit son mari partir pour éteindre l’incendie et qui n’en reviendra pas. Puis, le petit Valéry. Il vient de planter un pommier avec son papa mais doit quitter cette ville avec sa mère sur l’ordre de son père qui ne peut pas les accompagner. Enfin, le garde forestier, qui fait la tournée dans la forêt, décide de rester là chez lui. Dix ans s’écoulent et l’on découvre la vie de ces mêmes personnages. Je me suis laissée prendre par le voyage qui fut agréable malgré la tristesse du propos.

 

Après les variétés, direction le Centre des Congrès pour un enchaînement de cinq courts métrages français. D’abord, Claude-Éric Poiroux présente succinctement les réalisateurs ainsi que leurs œuvres. Le premier Parmi nous me plonge dans l’univers des clandestins qui veulent fuir leur pays. Pour moi, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’ensuit Planet Z où l’histoire d’un chou-fleur qui pourrit. C’est très imaginatif mais cela m’a laissée perplexe. Puis arrive le troisième Vilaine fille mauvais garçon. C’est la rencontre improbable entre un jeune peintre méconnu et une jeune comédienne paumée. Court métrage, mêlant humour et tragédie,  assez prometteur. Fais croquer semble réunir le public. Cela raconte l’histoire de comment tourner un film avec des potes ? Pur moment de bonheur. Enfin arrive La tête froide où deux adolescents footballeurs vont se découvrir et s’aimer. Ce dernier fut très prenant. Tous les courts métrages ne peuvent pas faire l’unanimité mais certains semblent sur la bonne voie.

 

Je finis cette journée en compagnie de Gene Kelly et de son Singin’in the Rain. La magie de la danse m’a emmenée au bout du film. En le voyant, j’ai pensé à The Artist et à la ressemblance troublante de Jean Dujardin avec Gene Kelly. Belle fin de soirée en ce dimanche de janvier.

 

En ce mardi, j’accompagne les élèves, à la découverte de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. Aussi grand cinéaste soit-il Godard raconte dans son film tout une époque. Il ne cherche pas à expliquer les choses. Malgré le fil conducteur, l’histoire d’amour entre les deux héros, le film me semble décousu, fait de simples plans séquences accolés les uns aux autres sans liens apparents. Certes, il est dit des choses intéressantes et importantes mais rien n’a réussi à me faire capter l’essence même du film. Il faut sans doute le voir plusieurs fois pour en apprécier tout le génie.

 

Mercredi, seconde sortie avec les élèves pour aller voir Billy Elliott. Un film qui relate le désir d’un jeune garçon pour la danse alors que son père et son frère préféreraient qu’il fasse de la boxe. Billy choisit donc de prendre des cours de danse en cachette et se révèle avoir du talent, à tel point que sa professeur pense qu’il pourrait auditionner pour intégrer une école de danse à Londres. Il lui faut donc faire face à sa famille pour assouvir sa passion. C’est un film très réaliste sur la condition des hommes dans les années 1980. C’est le reflet de la société de cette époque qui dresse une barrière entre ce que peut faire ou ne pas faire ce petit garçon de onze ans.

 

Dernier week-end. Je commence ce samedi matin par de la compétition. Début du court métrage Apele Tac plutôt bien tourné mais dont le sujet n’est que trop rébarbatif à mon goût. Quant au long métrage Aloïs Nebel, je suis agréablement surprise par cette fiction d’un style animé.

 

Essayons de nouveau un Godard, Une femme mariée. J’avoue y avoir été parce que celui-ci est présenté par Macha Méril, l’actrice principale du film. Elle arrive sur la scène de l’auditorium des Congrès en robe rose de chez Courrège. Quelle élégance ! Je suis admirative de sa beauté naturelle. Après une brève présentation, la salle s’éteint et le film débute. Je suis plus à l’aise avec ce film-ci, de par sa façon de traiter le sujet de l’adultère féminin. C’est bien la fiction de Godard la plus facile à comprendre.

 

Après une pause bien méritée, j’attends avec impatience la cérémonie de clôture du Festival Premiers Plans d’Angers 2012.  Que d’émotions de pouvoir voir le jury, les acteurs et actrices qui remettent les prix. Charles Templon et Sophie Quinton ouvrent les festivités en remettant les prix des jurys étudiants, CCAS, SACEM, des bibliothécaires et 3D. Apparition de Christophe Honoré, président du jury, Anne Wiazemsky, Anna Mouglalis, Kamen Kalev, Céline Sallette, Faouzi Bensaïdi, Mathieu Demy, président du jury des courts métrages, Florence Mialhe et Xu Feng. Chacun leur tour, ils prennent la parole pour remettre les prix qu’ils ont décernés. Ce fut un moment des plus intenses. Je suis ravie d’avoir permis d’attribuer les prix du public à de bons courts et longs métrages. N’ayant pas tout vu des prix, je garde l’œil ouvert pour attendre leur future sortie.

 

Lucas Belvaux arrive sur la scène pour présenter son film qui clôture ce festival. Le film 38 témoins traite d’un sujet fort intéressant, la non-assistance à personne en danger. Même si l’auteur enfonce des portes ouvertes, c’est bien la première fois que le sujet est traité dans un film. De plus, le réalisateur le fait de façon juste, la musique y est pour beaucoup. En effet, celle-ci intensifie au maximum les silences, ce qui rend le film long et pesant. Même si le sujet est la non-assistance à personne en danger, j’aurais aimé connaître le coupable.

 

Dernier dimanche de janvier. Pour ma part, je clos ce festival sur un instant de musique, de danse et de chant. Et c’est parti pour la comédie musicale la plus intense de tous le temps West Side Story. Une rencontre magique entre deux amoureux. Un Roméo et Juliette  dans l’Amérique des années 1960. 2h30 de pur plaisir. Une musique qui résonne même après le générique de fin.

Cette semaine de festival fut intense en découvertes, que ce soit pour les vieux films comme les premières réalisations. J’adore ce climat, ce que cela représente pour les habitants angevins. Permettre à un public novice de découvrir des films qu’il n’aurait pas osé aller voir de peur d’être déçu. C’est vraiment un festival haut en couleur qui permet à de nouveaux réalisateurs d’émerger de l’anonymat. Vivement le prochain…

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