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si les choses m'étaient contées
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8 décembre 2012

Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier : un conte philosophique

vendredi

L’histoire se déroule en 1759. Robinson Crusoé est à bord de la Virginie, un homme lui tire les cartes. Ils font route vers le Sud mais une tempête fait échouer leur bateau sur une île. Robinson est le seul rescapé de ce naufrage avec Tenn, le chien. Il pense en premier lieu à quitter cette île en construisant un navire, l’Evasion. Mais ce projet échoue. Il décide alors de reconstruire sur son île la société dans laquelle il a, jusqu’à présent, évoluer et appelle l’île Sperenza. Il élève des animaux et cultive la terre afin de survivre. Il n’a pas la notion du temps mais décide de fabriquer une clepsydre pour y remédier. Il se met à écrire un journal pour y raconter ce qui se passe. Un jour, au loin, il aperçoit une tribu, les Araucans, qui malmène un individu de leur tribu. Il le recueille et le nomme Vendredi. Aucun ne parle la langue de l’autre mais à force de se côtoyer ils se comprennent. Robinson vit aussi une relation particulière avec son île qui devient au fil du livre une personne à part entière voire même l’épouse de Robinson. D’ailleurs, celle-ci lui donne des enfants, les Mandragores. Lorsqu’un  navire débarque à Sperenza, Robinson y voit une nouvelle chance de quitter son île. Or, il demande au commandant de ne pas dévoiler l’emplacement de son île. Au final, Robinson décide de demeurer à Sperenza. Par contre, Vendredi  part avec le nouvel équipage. Robinson est de nouveau seul sur l’île mais cela est sans compter sur la présence du mousse qui s’est enfui du bateau. Ce jeune homme sera nommé Jeudi.

Ce livre ne peut pas laisser indifférent. La solitude est le facteur premier de cet ouvrage. En effet, comment survivre dans un endroit désert quand on est seul? Tournier remet en question les valeurs de la société occidentale de l’époque, c’est-à-dire les années 1970. Il distille à travers son roman des questions philosophiques qui oblige le lecteur à s’interroger. Ce roman est inspiré du roman de Defoe mais il est largement remanié. De plus, Tournier, n’étant pas satisfait de son ouvrage, décide de réécrire ce roman. Il publie quelques années plus tard un ouvrage épuré nommé Vendredi ou la vie sauvage, abordable par le plus grand nombre et très étudié à l’école. A chacun sa version de l’histoire de Robinson mais je trouve que chaque œuvre apporte quelque chose. Il est donc intéressant de se plonger dans ces lectures et d’en savourer les différentes histoires qui se complètent.

Éditions Gallimard - 19€

Éditions Folio - 7,50€

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